Comme chaque année, la Fondation Grand Ouest soutient les projets de recherche sur le territoire. Place aux 12 lauréats de cette édition 2021 !
Le Prix du Grand Ouest
Souha NAZIR, Docteur en traitement de l’information et des images médicales à l’Université de Bretagne Occidentale
Au cœur de l’actualité scientifique et fort d’une incontestable expertise, le projet « Suivi Dynamique de la Surface du Patient (SDSP) » a conquis notre jury et reçoit le Prix du Grand Ouest pour la Recherche 2021.
Le projet SDSP a pour ambition d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles respiratoires en équipant les services hospitaliers -réanimation, urgence, anesthésie – d’un nouveau dispositif non invasif et sans contact de monitoring continu des fonctions respiratoires.
Ce dispositif dont l’utilisation sera incontournable permettra d’adapter les traitements par oxygénothérapie haut débit, particulièrement utilisés récemment pour les malades du COVID, afin d’améliorer le pronostic.
Ce projet nous vient du Finistère (29) et bénéficie d’une dotation de 20 000 €.
Le prix Coup de Coeur
Jérôme LHOSTE, Maître de conférences à l’Institut des Molécules et Matériaux du Mans
En réponse au besoin mondial croissant en énergie et à la transition énergétique, l’hydrogène apparaît comme le vecteur énergétique du futur pour remplacer les énergies fossiles. Pour tendre vers un hydrogène décarboné, l’électrolyse de l’eau apparaît comme la solution vertueuse. Ainsi, le projet MELODHY vise le développement d’une nouvelle génération de matériaux d’électrodes oxyfluorés à base de fer pour des électrolyseurs à hautes performances.
Ce projet nous vient de Sarthe (72) et bénéficie d’une dotation de 10 000 €.
Prix développement
Alfredo HERNANDEZ, Directeur de Recherche INSERM à l’Université de Rennes 1
« Oktoscience a pour objectif de créer le premier dispositif médical implantable communiquant capable de stimuler le système nerveux par une thérapie auto-adaptative et personnalisée. La première application sera le traitement de l’épilepsie par stimulation du nerf vague. Ce projet est le résultat de plus de 10 ans de recherche et d’une stratégie de PI solide (7 familles de brevets). Nous achevons actuellement un programme ayant permis de lever de nombreux verrous : FtO, Prototype, POC In vivo, MOU. »
Ce projet nous vient d’Ille-et-Vilaine (35) et bénéficie d’une dotation de 10 000 €.
Richard DANGER, Ingénieur de Recherche Hospitalier au Centre de Recherche en Transplantation et Immunologie
« Le projet BioMAdvanced Diagnostics vise à proposer un test de diagnostic moléculaire pour améliorer le suivi des patients ayant reçu une greffe de rein dans le cadre de l’entreprise BioMAdvanced Diagnostics, récemment créée. Il permettra de réduire le nombre de biopsie rénale, un acte invasif et couteux. Ce test est conçu pour être intégrés dans les protocoles de diagnostic et de traitement standard, facile à utiliser par le personnel médical. »
Ce projet nous vient de Loire-Atlantique (44) et bénéficie d’une dotation de 10 000 €.
Carole GUILLONNEAU, Directrice de Recherche CNRS et Ignacio ANEGON, Directeur de Recherche INSERM à l’Université de Nantes
« Carole Guillonneau et Ignacio Anegon développent à travers leur projet AbolerIS Pharma deux nouvelles immunothérapies, un anticorps monoclonal ciblant CD45RC et la cytokine IL-34, ayant un potentiel thérapeutique dans plusieurs indications où la réponse immunitaire détruit des tissus comme les maladies auto-immunes qui sont nombreuses et touchent de nombreuses personnes. Nous avons fait la preuve de concept dans des modèles animaux de ces maladies. »
Ce projet nous vient de Loire-Atlantique (44) et bénéficie d’une dotation de 10 000 €.
Prix « encouragement »
Jordan HARTUNIANS, fondateur du projet GRHYN (Green, Responsible Hydrogen, Naturally) au Laboratoire de Microbiologie des Environnements Extrêmes
« Pour contrer les changements climatiques, l’hydrogène (H2) permet une décarbonation efficace de nos industries, mais sa production reste émettrice de CO2.
Certains microorganismes marins produisant naturellement de l’H2, nous cherchons à développer, en collaboration avec l’Ifremer, un pilote à échelle réduite d’un procédé de production d’H2 compétitive, « zéro CO2 » et basée sur le recyclage de déchets par ces microorganismes, afin de fournir une réelle solution contre les changements climatiques. »
Ce projet nous vient de Finistère (29) et bénéficie d’une dotation de 5 000 €.
Pascal TROUVÉ, Responsable du groupe « Fonction Protéique et Modulation Pharmacologique » au sein du laboratoire Inserm UMR1078
« La mucoviscidose est la maladie génétique létale la plus fréquente dans la population caucasienne. Une thérapie, couteuse, n’est disponible que pour les patients ayant les mutations les plus fréquentes du gène impliqué. Le projet « Cinq nouvelles molécules contre la mucoviscidose (et la BCPO) » fait la preuve de concept qu’une autre molécule, moins chère, pourrait toucher plus de malades. De plus, nous avons trouvé in silico, quatre autres molécules avec des effets potentiellement bénéfiques. Notre projet est de mener ces 5 molécules en phases préclinique puis clinique, pour les utiliser seules ou en association avec le traitement actuel. Nous souhaitons donc pouvoir proposer de nouveaux médicaments au plus grand nombre de malades »
Ce projet nous vient de Finistère (29) et bénéficie d’une dotation de 5 000 €.
Johann CLOUET, Pharmacien PU-PH au Laboratoire RMeS – INSERM UMRS1229
« Les douleurs lombaires constituent un enjeu socio-médico-économique, expliquées dans 40% des cas par une dégénérescence des disques intervertébraux. Des alternatives innovantes sont depuis une dizaine d’années développées (médecine régénératrice). Plus récemment, le rôle des microARN dans la dégénérescence discale a été identifié et permet d’envisager leur utilisation. Le projet « NEMESIS 2.0 Nanoparticles Engineering for MiRNA Encapsulation in Skeletal Innovative Science 2.0 » vise à développer des systèmes nanoparticulaires permettant la vectorisation de miARN pour des applications discales »
Johann CLOUET est lauréat de la Fondation d’entreprise Grand Ouest pour la deuxième année consécutive. En 2020, Il a également perçu une bourse de 5000 € pour ce même projet.
Ce projet nous vient de Loire-Atlantique (44) et bénéficie d’une dotation de 5 000 €.
Claire LEGENDRE, Maitre de Conférence à l’Institut MitoVasc
« L’hypertension artérielle (HTA) est une maladie chronique fréquente qui est le facteur de risque majeur des pathologies cardiovasculaires. Les artères réagissent à cette augmentation de pression grâce à des protéines mécanosensibles et subissent une modification de leur paroi que l’on appelle remodelage artériel conduisant à l’aggravation de l’HTA. L’objectif du projet MECANONAV est d’étudier une nouvelle protéine mécanosensible appelée canal sodium (Nav) et son implication dans les modifications des artères aggravant l’HTA. »
Ce projet nous vient de Maine-et-Loire (49) et bénéficie d’une dotation de 5 000 €.
Florian BERNARD, Neurochirurgien Chef de clinique, enseignant d’anatomie à la faculté de Médecine au laboratoire d’anatomie CERAHC
« Nos recherches en pédagogie et en neurosciences sur la cognition visuo-spatiale nous ont permis de mieux comprendre l’intérêt de la réalité virtuelle (RV) pour la compréhension du corps humain. Avec le projet AKIVI (Anatomical Knowledge in Virtual Immersion), nous développons la première plate-forme certifiée de formation initiale et continue en anatomie. Adapter le contenu au public concerné (médical et paramédical, étudiant et professionnel) permet de délivrer des compétences professionnelles tout au long de l’apprentissage du corps humain. »
Ce projet nous vient de Maine-et-Loire (49) et bénéficie d’une dotation de 5 000 €.
William ERB, Maître de conférences de l’Université de Rennes 1
« Le projet Ferrirus vise à préparer de nouvelles molécules antivirales pour lutter contre des virus émergents ou des mutants de virus actuels par la recherche sur la synthèse de dérivés du ferrocène pour applications en chimie médicinale, la synthèse de composés hétérocycliques en traitement du mélanome, de composés polycycliques en traitement anticancéreux et d’inhibiteurs enzymatiques en traitement du cancer colorectal. »
Ce projet nous vient d’Ille-et-Vilaine (35) et bénéficie d’une dotation de 5 000 €.
Diane HAERING, Maître de Conférences à l’Université Rennes 2 pour M2S (Mouvement, Sport, Santé)
« Le projet FUMEE (Fatigue, Ultrasons, Mouvement et Epicondylite) avec une première étude s’intéressera à l’effet simultané du mouvement, des charges exercées et de la fatigue sur les propriétés viscoélastiques et la dégradation du geste pouvant augmenter les sollicitations mécaniques des muscles intervenant dans les épicondylites, pathologies du coude fréquentes chez les travailleurs manuels ou les joueurs de tennis. Cette étude se basera sur une approche innovante couplant l’imagerie médicale, la capture de mouvement 3D et la mesure des efforts articulaires. »
Ce projet nous vient d’Ille-et-Vilaine (35) et bénéficie d’une dotation de 5 000 €.